La junte birmane

Laura Bowman, jeune médecin repliée sur sa douleur depuis le meurtre de son mari et de sa fille, va retrouver un sens a sa vie lors d'un voyage en Birmanie, long et dangereux périple a travers un pays déchire par la guerre civile.

« The Lady » est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. « The Lady » est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.

Le tableau d'une réalité à peine connue, et pourtant terrible. Wang Bing, documentariste chinois aux films engagés et exigeants, parfois proches de l'art contemporain, signe une oeuvre dans laquelle il persiste à suivre à la trace des exclus, en Birmanie cette fois-ci. Dans la lignée d'A l'Ouest des rails – documentaire de 9h – des Trois Sœurs du Yunnan (2014) ou d'A la folie (2015), il s'attache, 2h30 durant, aux Ta'ang, minorité ethnique en mésentente avec le pouvoir birman actuel. Des personnes contraintes de s'exiler en traversant illégalement la frontière avec la Chine. Avec parmi eux, beaucoup de femmes et d'enfants. Dans les montagnes et l'obscurité,
loin des reportages traditionnels, et sans voix-off, Wang Bing invite à un voyage dur, dépaysant et annoncé comme alarmant.