Le Japon vu par le cinéma occidental

Ce documentaire, applaudi par beaucoup de critiques, suit un pari annoncé comme passionnant, et un peu fou : créer quatorze plats à cuisiner, quatorze recettes, en six semaines. Les participants ? L'équipe du NOMA, restaurant danois. Elu Meilleur restaurant du monde par un grand nombre de spécialistes. Le lieu de leur défi ? Le Japon, ainsi que sa gastronomie... Un film documentaire qui tente de capter les efforts fous employés pour élever la cuisine au rang d'art. Dans une situation très difficile... Et en n'oubliant pas d'adopter une forme agréable à regarder. Suspense, forts caractères et aventure humaine sont au programme de cette séance, qui
empoigne un sujet original.

Pour son deuxième film d'animation façon stop-motion, après Fantastic Mr. Fox, le réalisateur Wes Anderson (La Famille Tennenbaum, The Grand Budapest Hotel) brosse un conte futuriste imprégné par des influences japonaises. Il imagine une ville au large de laquelle se trouve une île-décharge, où tous les chiens ont été bannis... Une bonne part des critiques français considèrent L'Île aux chiens comme l'un des meilleurs films d'animation 2018, et comme l'un des meilleurs films américains de l'année. Les marionnettes qui le peuplent, animées étape par étape, dans une atmosphère douce-amère entre réalisme triste et fantastique déjanté, donnent à cette oeuvre sa singularité. Au casting vocal, on retrouve des interprètes presque tous japonais pour camper les personnages humains. Quant aux chiens, ils parlent un anglais bien à eux : Bryan Cranston (Breaking Bad), Edward Norton (American History X), Jeff Goldblum (Jurassic Park) ou encore Bill Murray (Un jour sans fin, Lost in translation, La Famille Tennenbaum) leur prêtent leurs voix. Leurs pendants français s'appellent Vincent Lindon, Romain Duris, Mathieu Amalric ou Hippolyte Girardot. Un dessin animé très ambitieux, récompensé par l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale 2018.