Docu Histoire russe
15 Films
Décembre 1991 : le secrétaire général du parti communiste de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev contacte par téléphone les principaux dirigeants politiques occidentaux. Peu de temps après, Mikhaïl Gorbatchev annonce au cours d’un discours télévisé : « je quitte mes fonctions de Président de l’URSS ».Il met fin à 80 ans d'histoire. Un dénouement inattendu au grandiose dessein communiste qui a maintenu le monde en haleine depuis la Révolution d'octobre 1917. Et pourtant, en 1975 au moment de la Conférence d'Helsinki, l'utopie semble à son apogée et l'empire soviétique exerce son influence sur la moitié de la planète qui vit sous un régime communiste.
1975-1991 : la série documentaire Adieu Camarades! raconte l'histoire de ce compte à rebours qui a abouti à la fin du monde soviétique et de l'utopie socialiste qui la constituait. Tournée dans 12 pays d'Europe, la série va suivre la marche de l'histoire à travers le témoignages des acteurs connus ou anonymes qui ont participé aux étapes de cette lente érosion que ni les états majors, ni les services secrets ni les dirigeants du monde entier n'ont su prévoir. Illustrée par des archives exceptionnelles venant des pays de l'ex-bloc de l'Est et des grands medias occidentaux, Adieu Camarades! offre un point de vue unique sur ce processus historique encore mal compris, en confrontant deux générations : celle d'un personnage né dans les années 50, elévé dans l'idéal soviétique et celle de sa fille ayant grandi à l'Ouest dans les années 80. Une jeune européenne en quête du passé paternel dont les racines puisent dans l'un des événements historiques majeurs du XXe siècle : l'avènement, l'apogée et la chute de l'empire soviétique.
1975-1991 : la série documentaire Adieu Camarades! raconte l'histoire de ce compte à rebours qui a abouti à la fin du monde soviétique et de l'utopie socialiste qui la constituait. Tournée dans 12 pays d'Europe, la série va suivre la marche de l'histoire à travers le témoignages des acteurs connus ou anonymes qui ont participé aux étapes de cette lente érosion que ni les états majors, ni les services secrets ni les dirigeants du monde entier n'ont su prévoir. Illustrée par des archives exceptionnelles venant des pays de l'ex-bloc de l'Est et des grands medias occidentaux, Adieu Camarades! offre un point de vue unique sur ce processus historique encore mal compris, en confrontant deux générations : celle d'un personnage né dans les années 50, elévé dans l'idéal soviétique et celle de sa fille ayant grandi à l'Ouest dans les années 80. Une jeune européenne en quête du passé paternel dont les racines puisent dans l'un des événements historiques majeurs du XXe siècle : l'avènement, l'apogée et la chute de l'empire soviétique.
En faisant revivre pas à pas la, ou plutôt les révolutions de 1917, de février à octobre, ce documentaire tissé d'archives exceptionnelles montre un Lénine ballotté par la puissance des événements, bien loin de sa légende.
1917-1927 : ce documentaire alerte propose la traversée d'une décennie prodigieuse qui vit de jeunes pionniers nommés Lev Koulechov, Dziga Vertov ou Sergueï Eisenstein réinventer le cinéma à la faveur de la révolution.
La scène, tournée par un jeune cinéaste de 27 ans pour commémorer le vingtième anniversaire de la révolution de 1905, est familière même à ceux qui n'ont pas vu "Le cuirassé Potemkine" : en lançant un landau dans les escaliers du port d'Odessa sous les tirs de la garde impériale, Sergueï M. Eisenstein entre par la grande porte au panthéon du septième art et devient, pour un temps, l'un des artistes officiels les plus en vue de la jeune Union soviétique. Mais si "l'effet Koulechov", ou le "ciné-vérité" documentaire du franc-tireur Dziga Vertov sont également restés dans les annales cinéphiles, le prodigieux foisonnement qui présida à leur éclosion, au lendemain de la révolution, est moins connu.
Un drame expressionniste de et avec Vladimir Maïakovski ("La demoiselle et le voyou", 1918), un étonnant western urbain tourné par le jeune Koulechov ("Les aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks", 1924), la curiosité SF constructiviste "Aelita"(1924), par son aîné Protazanov, l'insolent "Trois dans un sous-sol" (1927) d'Abram Room, l'exquise comédie de Boris Barnet "La jeune fille au carton à chapeau" (1927)… : à l’improbable croisement entre codes venus d'Hollywood et réalité quotidienne de l’URSS, les réalisateurs multiplient les films avec peu de moyens mais avec une stupéfiante liberté, s'emparant passionnément de cet art neuf pour refléter un monde en train de naître. En 1929, alors que s'ouvre une nouvelle ère grâce à la technique du parlant, le pouvoir stalinien charge le commissaire Boris Choumiatski de mettre au pas les cinéastes.
Modernité et liberté
Contée par Ada Voitsik, une jeune actrice née avec le siècle, qui a interprété son premier grand rôle en 1927, cette traversée du jeune cinéma soviétique, muet pour l'essentiel, repose d'abord sur les éblouissantes images tournées alors. Emmanuel Hamon les accompagne d'un commentaire spirituel et fluide, qui mêle les réflexions fictives d'Ada et les témoignages laissés par Maïakovski, Koulechov ou Vertov. Que l'on connaisse ou pas les œuvres qu'il fait ainsi revivre, leur effet de surprise reste intact : la modernité, la liberté et la créativité de cette "utopie des images", portée par la foi et le talent d'une génération, disent avec force la réalité du monde et de l’histoire, retraçant de façon poignante toutes les étapes d'une révolution confisquée.
La scène, tournée par un jeune cinéaste de 27 ans pour commémorer le vingtième anniversaire de la révolution de 1905, est familière même à ceux qui n'ont pas vu "Le cuirassé Potemkine" : en lançant un landau dans les escaliers du port d'Odessa sous les tirs de la garde impériale, Sergueï M. Eisenstein entre par la grande porte au panthéon du septième art et devient, pour un temps, l'un des artistes officiels les plus en vue de la jeune Union soviétique. Mais si "l'effet Koulechov", ou le "ciné-vérité" documentaire du franc-tireur Dziga Vertov sont également restés dans les annales cinéphiles, le prodigieux foisonnement qui présida à leur éclosion, au lendemain de la révolution, est moins connu.
Un drame expressionniste de et avec Vladimir Maïakovski ("La demoiselle et le voyou", 1918), un étonnant western urbain tourné par le jeune Koulechov ("Les aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks", 1924), la curiosité SF constructiviste "Aelita"(1924), par son aîné Protazanov, l'insolent "Trois dans un sous-sol" (1927) d'Abram Room, l'exquise comédie de Boris Barnet "La jeune fille au carton à chapeau" (1927)… : à l’improbable croisement entre codes venus d'Hollywood et réalité quotidienne de l’URSS, les réalisateurs multiplient les films avec peu de moyens mais avec une stupéfiante liberté, s'emparant passionnément de cet art neuf pour refléter un monde en train de naître. En 1929, alors que s'ouvre une nouvelle ère grâce à la technique du parlant, le pouvoir stalinien charge le commissaire Boris Choumiatski de mettre au pas les cinéastes.
Modernité et liberté
Contée par Ada Voitsik, une jeune actrice née avec le siècle, qui a interprété son premier grand rôle en 1927, cette traversée du jeune cinéma soviétique, muet pour l'essentiel, repose d'abord sur les éblouissantes images tournées alors. Emmanuel Hamon les accompagne d'un commentaire spirituel et fluide, qui mêle les réflexions fictives d'Ada et les témoignages laissés par Maïakovski, Koulechov ou Vertov. Que l'on connaisse ou pas les œuvres qu'il fait ainsi revivre, leur effet de surprise reste intact : la modernité, la liberté et la créativité de cette "utopie des images", portée par la foi et le talent d'une génération, disent avec force la réalité du monde et de l’histoire, retraçant de façon poignante toutes les étapes d'une révolution confisquée.