Docu bd
22 Films
2010 -
FRANCE -
Docu-Reportage
Réalisation :
Clara Kuperberg,
Joelle Oosterlinck
Acteurs :
Art Spiegelman,
Françoise Mouly,
Nadja Spiegelman
avis du public :
2.6/5
2010 -
FRANCE -
Docu-Reportage
Réalisation :
Mathieu Amalric
Acteurs :
Joann Sfar
avis du public :
3.3/5
Ce film présente les principaux dessinateurs exploitant les différentes formes de la BD documentaire, et retrace l'histoire des influences internationales qui ont offert une vocation nouvelle à un moyen d'expression ancien. Tout en explorant les répercussions journalistiques, esthétiques et politiques que suscite la description des tragédies humaines les plus violentes et les plus terribles via la BD, le film s'attache à décrire en profondeur comment des auteurs comme Joe Sacco, Art Spiegelman, ou Joe Kubert transposent des récits douloureux et violents en mots et en dessins.
2003 -
BELGIQUE -
Docu-Reportage
Réalisation :
Anders Østergaard
Acteurs :
Andy Warhol
avis du public :
3.8/5
Un reportage sur le comic-con, devenu gigantesque lieu de convention réunissant des milliers de personnes chaque année...
En juin 1938, Superman fait sa première apparition dans la revue Action comics. D'abord cantonné aux pages des journaux généralistes, le héros imaginé par les dessinateurs Jerry Siegel et Joe Shuster connaît d'emblée un immense succès et définit les codes d'un nouveau genre de la bande dessinée : les comics, qui s'imposent bientôt comme le mètre étalon de l'industrie de la BD aux États-Unis. Une aubaine, dans l'Amérique de la Grande Dépression, pour une nouvelle génération de dessinateurs, fils d'immigrés juifs des ghettos de New York pour la plupart, qui imaginent ces nouveaux personnages dotés de superpouvoirs. En 1939, Bob Kane crée Batman avant que Joe Simon et Jack Kirby ne donnent vie au très patriotique Captain America en 1941, au moment où les États-Unis entrent en guerre avec le Japon. Les super-héros deviennent alors un instrument de propagande au service de l'effort de guerre: Captain America étend Hitler d'un direct du droit en couverture et Wonderwoman exalte le rôle des femmes américaines à l'arrière du front. À la sortie du second conflit mondial, l'Amérique et ses super-héros sont au zénith de leur puissance. Mais en dépit de cette aura, justiciers et vengeurs masqués s'attirent bientôt les foudres des parlementaires mccarthystes et des puritains les plus fervents. Leurs aventures jugées trop violentes font l'objet d'une censure de la Comics code authority, à laquelle l'industrie se pliera jusque dans les années 1980, et qui conduira parfois même à des autodafés de plusieurs centaines d'exemplaires. Mais l'escalade de la Guerre froide et la peur de la menace nucléaire vont permettre aux super-héros de réaffirmer leur rôle de défenseurs du modèle américain et à l'industrie des comics de connaître un nouvel âge d'or à partir des années 1960.
A l'occasion de la diffusion de son film "Pif, l'envers du gadget" , le réalisateur Guillaume Podrovnik s'est demandé si les dessinateurs de Pif, qui avaient tout de même 20 ans dans les années 70, n'avaient pas eu envie de faire un magazine de BD pour adultes, plutôt que des dessins pour enfants… quoi que ces dessins pouvaient parfois provoquer des émois… inattendus.
Semée d'archives, de dessins inédits et de séquences animées, une balade poétique dans la vie tourmentée et l'oeuvre foisonnante de Hergé, artiste génial et perfectionniste, tyrannisé par Tintin, sa remuante créature.
"Astérix", "Lucky Luke", "Iznogoud", "Le petit Nicolas", "Le viager", le journal "Pilote"… : mort en 1977, René Goscinny laisse derrière lui une œuvre pléthorique et nombre d'expressions cultes passées dans le langage courant. Après avoir grandi en Argentine, le jeune auteur passe sept ans à New York où il vit chichement et apprend le métier de scénariste aux côtés de Harvey Kurtzman et de l'irrévérencieuse équipe du futur "Mad Magazine". De cette période, Goscinny conservera une fascination prononcée pour le dynamitage des codes, incarné par la revue américaine. Impertinence, liberté de ton, superposition de différents niveaux de lecture… : Goscinny réinjecte ces grandes lignes dans ses scénarios, puis dans les pages de" Pilote". Créé avec Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier, le journal révolutionne la bande dessinée française, accueillant les futurs grands, si nombreux qu'on ne peut tous les citer : Moebius, Mézières, F'murrr, Gotlib, Bretécher, Mandryka, Bilal, Tardi, Reiser... Une génération entière parrainée par l'auteur, qui accouchera plus tard de "Charlie Hebdo", "L'écho des savanes", "Fluide glacial" ou "Métal hurlant". Et tout cela grâce au succès d'Astérix, dont l'univers aurait surgi, selon la légende, en deux heures sur un coin de table…
Exigeant et populaire
La frontière s'est brouillée entre l'homme et l'auteur. De son personnage récurrent dans "Achille Talon", où il est représenté sous les traits de l'irascible rédacteur en chef du magazine "Polite", jusqu'à ses nombreux passages à la télévision, marqués par le même humour pince-sans-rire ("Je ramperai pour passer devant un objectif, devant un micro, je suis prêt à n'importe quelle bassesse."), Goscinny est devenu pour tous une "star" à part entière. L'inventif documentaire de Guillaume Podrovnik déborde d'images d'archives insolites (la version pirate de "Lucky Luke", produite par la Turquie dans les années 1970, vaut son pesant d'or), de témoignages de l'auteur et de ceux à qui il a donné une chance. Il brosse le portrait d'un homme dont le travail exigeant et populaire aura fédéré un pays entier, riant comme un seul homme devant la satire malicieuse de ses pires défauts.
Exigeant et populaire
La frontière s'est brouillée entre l'homme et l'auteur. De son personnage récurrent dans "Achille Talon", où il est représenté sous les traits de l'irascible rédacteur en chef du magazine "Polite", jusqu'à ses nombreux passages à la télévision, marqués par le même humour pince-sans-rire ("Je ramperai pour passer devant un objectif, devant un micro, je suis prêt à n'importe quelle bassesse."), Goscinny est devenu pour tous une "star" à part entière. L'inventif documentaire de Guillaume Podrovnik déborde d'images d'archives insolites (la version pirate de "Lucky Luke", produite par la Turquie dans les années 1970, vaut son pesant d'or), de témoignages de l'auteur et de ceux à qui il a donné une chance. Il brosse le portrait d'un homme dont le travail exigeant et populaire aura fédéré un pays entier, riant comme un seul homme devant la satire malicieuse de ses pires défauts.